PAYS-DE-LA-LOIRE - Extension : misez sur la « boîte noire »

Isolée avec de la ouate de cellulose et des fibres de bois

Au cœur du vignoble nantais, ce pressoir était en ruine. Ses propriétaires l’ont entièrement rénové pour qu’il devienne leur maison. Et une surélévation partielle de 44 m2 s’est ajoutée à ses 58 m2 initiaux. (…)

L’ancienne toiture a été déposée et les pignons arasés à hauteur de gouttière, couronnés de chaînages béton à joints creux qui consolident l’édifice. Toutes les ouvertures créées au rez-de-chaussée ont été pareillement chaînées d’un cadre en béton. Les pierres ont été rejointoyées à la chaux. À l’intérieur, les murs présentaient de faux aplombs qui pouvaient aller jusqu’à 4 cm entre leur partie haute et leur partie basse. Afin de les remettre droits, ils ont été isolés par l’intérieur avec de la ouate de cellulose et doublés de plaques de plâtre. Une toiture plate est venue coiffer la partie non surélevée. Elle est constituée de solives de bois vissées par des sabots métalliques dans la semelle béton. En reliant les murs ensemble, ces solives participent à la consolidation de l’ouvrage. Dessus, un plancher OSB a été posé, doublé d’un isolant, le tout recouvert d’une mousse écrasante par joint d’étanchéité à l’air. Le sol du rez-de-chaussée a été recouvert d’une dalle béton avec plancher chauffant recouvert par un simple ragréage, avec passage d’une huile dure (huile de lin).

Une surélévation en panneaux de bois massif contrecollés KLH est venue coiffer la partie cubique à ciel ouvert où se tenait autrefois le pressoir. À partir des plans de l’architecte, l’entreprise de charpente effectue un chiffrage et une étude structurelle, puis fait tailler les panneaux, qui sont livrés numérotés, prêts à poser. Le montage, effectué à l’aide d’une grue, s’est déroulé ici en une journée. Il a débuté par l’installation du plancher sur les chaînages béton, puis celle des murs de refends intérieurs, les murs périphériques et enfin la toiture ont suivi. Les panneaux sont vissés les uns aux autres. Intérieurement ils peuvent rester visibles. Ici, le choix a été fait de les lasurer avec une huile dure à base d’huile de lin mélangée à des pigments naturels. Extérieurement, ils sont isolés par de la fibre de bois, puis doublés par des panneaux de bardage multipli (Plyrosol) peints en noir. Isolé par l’extérieur, le toit a reçu une couverture en bac acier thermolaqué noir. (…)

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