Les bienfaits du végétal pour la transition écologique

*****Les bienfaits du végétal pour la transition écologique
Détails :

Valeur d’usage et d’héritage

Les Français sont très attachés à la nature en ville, et la concentration de 80 % de la population en zone urbaine a renforcé ce sentiment. La présence du végétal a la capacité de limiter, voire de prévenir, les risques environnementaux auxquels les citadins sont de plus en plus exposés : pollution atmosphérique, canicule, inondations, etc. Les espaces verts rendent donc des services essentiels aux individus et à la collectivité. Leur valeur d’usage englobe des bénéfices à la fois récréatifs et écologiques, sans oublier la valeur d’héritage liée à la conservation de la biodiversité pour les générations futures. Parcs et jardins contribuent par ailleurs notablement à la santé, grâce à la réduction de l’exposition aux polluants et à l’activité physique qu’ils favorisent : marche, course à pied, jeux collectifs, etc.

Les végétaux purifient l’air en piégeant les particules atmosphériques, contribuent à la régulation thermique grâce à la création d’îlots de fraîcheur, et préservent la biodiversité par la mise en place de corridors écologiques et la reconstitution de milieux naturels. Ils participent également à la protection des sols contre l’érosion et à l’infiltration des eaux pluviales. Même si ces multiples avantages à moyen et long terme sont difficiles à chiffrer, ils sont désormais reconnus par la majorité des citadins, et les décideurs publics et privés en sont de plus en plus conscients. Un rapport commandé par l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep) au cabinet de conseil Asterès (1) détaille les profits économiques et sociaux apportés par les espaces verts urbains (2).

 

Réduction des pollutions

La présence de verdure participe à la concrétisation de la transition écologique dans les villes, en particulier à travers la purification de l’air, de l’eau et des sols. Lorsqu’une plante reçoit de la lumière, elle absorbe le CO2 présent dans l’atmosphère et rejette de l’oxygène. Ce phénomène de photosynthèse, assimilable à une respiration végétale, atténue le processus du réchauffement climatique à l’échelle planétaire. Un arbre de 8 à 15 centimètres de diamètre peut ainsi séquestrer chaque année 16 kilogrammes de CO2 et un grand arbre mature 360 kilogrammes. Certaines plantes capables d’absorber l’azote et les métaux lourds ont aussi un pouvoir dépolluant. Les végétaux sont donc de plus en plus souvent utilisés pour la décontamination et la protection biologique de sites urbains ou naturels. Cette phytoremédiation est une solution efficace et peu coûteuse, appliquée par exemple en amont de la transformation d’une friche industrielle en éco-quartier.

 

Régulation de la température

Conséquence de l’urbanisation et de la minéralisation des sols, un microclimat enveloppe les grandes agglomérations : la température dans les centres urbains est plus élevée que dans la campagne environnante. La chaleur emmagasinée au cours de la journée par le bitume des voies de circulation et le béton des constructions est restituée pendant la nuit. L’écart thermique dépend de la densité bâtie, de la hauteur et de l’implantation des immeubles par rapport aux vents dominants, des matériaux utilisés et bien sûr de l’intensité des activités humaines : trafic automobile, industrie, etc. À Paris, la température est en moyenne supérieure de 2,5 degrés à celle de la banlieue, mais l’effet est accentué en période de canicule. En août 2012, le cœur de la capitale affichait ainsi à une heure du matin 8,4 degrés de plus que celui de Melun, situé à seulement 40 kilomètres. Cet effet baptisé « îlot de chaleur » affecte en été le bien-être et la santé des citadins, en particulier des personnes âgées : aggravation des symptômes liés à la pollution, déshydratation, perturbation du sommeil, fatigue, etc. L’usage de climatiseurs pour rafraîchir les logements et les lieux de travail entraîne une surconsommation d’énergie… et accroît encore localement la température extérieure ! Et bien sûr, le réchauffement climatique mondial accentue le problème.

L’augmentation des surfaces plantées est la solution la plus efficace et la plus économique pour endiguer cet alarmant phénomène. Le feuillage des arbres crée des zones ombragées sur les sols et les bâtiments, qui emmagasinent alors moins de chaleur. Par ailleurs, grâce à l’évapotranspiration, les plantes rafraîchissent l’air ambiant en transformant l’eau liquide en vapeur. L’intégration de bassins d’ornement dans les espaces verts participe également à la régulation thermique.

 

Diminution des risques d’inondation

L’urbanisation s’accompagne d’une imperméabilisation des sols par les constructions et les infrastructures routières, qui oblige les communes à déployer un réseau public de collecte et de traitement des eaux pluviales. Lors de fortes précipitations, la surcharge des canalisations entraîne des inondations aux conséquences désastreuses. Les surfaces plantées, au sol ou en toiture, sont au contraire perméables, et limitent l’écoulement : les végétaux, en particulier les arbres, absorbent une partie des précipitations. Outre la réduction des risques d’inondation, l’infiltration naturelle dans les parcs et jardins assure un approvisionnement régulier des nappes phréatiques. En diminuant la quantité d’eau circulant dans les réseaux publics, les espaces verts minimisent les investissements des communes dans la construction et l’entretien de ces infrastructures. Le ruissellement de la pluie a un autre effet désastreux à long terme : il déplace les particules de terre et affaiblit la consistance du substrat. La végétation limite cette érosion en protégeant le sol de l’impact des gouttes, en favorisant une infiltration rapide de l’eau et en freinant son écoulement.

 

Préservation de la biodiversité

Depuis cinquante ans, le désastreux mitage des paysages détruit les milieux naturels : l’extension des zones urbanisées réduit les surfaces couvertes de végétation et refoule de nombreux animaux. Le fonctionnement quotidien des villes perturbe aussi la vie biologique de la faune et de la flore, que la pollution de l’air affecte autant que les humains. Par ailleurs, l’éclairage nocturne trouble l’orientation des oiseaux et altère la croissance des arbres et arbustes. Face à l’étalement urbain, les espaces verts constituent des réserves végétales et des refuges pour les insectes, batraciens et petits mammifères. Leur biodiversité dépend de plusieurs facteurs : superficie, nombre et hauteur des arbres, densité des buissons, types d’essences, présence d’eau et de zones humides. Pour promouvoir les écosystèmes, les professionnels du paysage ont modifié leurs méthodes de travail : choix de plantes robustes adaptées au climat, réduction de l’utilisation des pesticides, etc. Une approche plus respectueuse des cycles naturels se traduit aussi par une gestion différenciée associant par exemple des gazons semés tondus à des prairies fauchées une fois par an, après la montée en graines.

 

Ville du futur, ville verte

Propices aux rencontres et aux échanges entre les citoyens, parcs et jardins contribuent à la mixité sociale. Ils ont également un impact positif sur le sentiment de sécurité et sur le bien-être. Pour améliorer la santé publique et répondre à l’aspiration des citadins à une meilleure qualité de vie, nous devons donc replacer la nature au cœur de l’espace public. L’intégration des réflexions sur le paysage en amont de tout projet d’aménagement est aussi indispensable à la concrétisation des ambitions de notre pays en matière de transition écologique. La ville de demain sera verte, aimable et solidaire.

 

  1. Les espaces verts urbains – Lieux de santé publique, vecteurs d’activité économique, rapport Asterès pour l’Unep, 2016.

 

 

POUR LA QUALITÉ DE L’AIR

 

La présence d’un parc ou d’un jardin de qualité à moins d’un kilomètre du logement a un effet bénéfique sur la santé, qui est exprimé par le ressenti des habitants et validé par le diagnostic des médecins. Le lien de corrélation est particulièrement sensible chez les enfants et les personnes aux revenus modestes. Cet impact positif s’explique à la fois par la baisse des nuisances sonores, par la promotion de l’activité physique, par l’apaisement des états de stress, par l’augmentation des contacts sociaux et surtout par l’amélioration de la qualité de l’air.

 

La pollution atmosphérique dans les zones urbaines est de plus en plus préoccupante. Elle résulte généralement de la combinaison de plusieurs substances, dont le degré de concentration et la durée de présence produit un effet toxique. Dans une étude publiée en 2016, l’agence Santé publique France estimait que la présence de particules fines (diamètre inférieur à 2,5 micromètres) était responsable chaque année de 48 000 décès prématurés, soit 9 % de la mortalité. La dégradation de la qualité de l'air a un coût évalué dans un rapport du Sénat (1) à plus de 100 milliards d’euros : dépenses de santé, absentéisme dans les entreprises et impacts indirects. Dans les villes les plus contaminées, la diminution de l’espérance de vie peut dépasser deux ans !

 

À Montréal, la concentration de particules atmosphériques est jusqu’à trois fois plus faible dans les rues arborées que dans les voies sans végétation. Jacquet, 2011

 

Bien plus que les pics de pollution, c’est l’exposition quotidienne qui est décisive. La présence de nature en ville joue là un rôle salvateur. Les végétaux contribuent en effet à la réduction de la pollution en retenant le CO2, en séquestrant les métaux lourds et en atténuant la concentration d’ozone. Mais ils interceptent surtout les particules en suspension dans l’air qui, entraînées par la pluie, finissent par tomber au sol. Un arbre mature peut ainsi capter chaque année jusqu’à 20 kilogrammes de poussières.

 

Une hausse de 10 % de la densité d’espaces verts autour des habitations diminue notablement la prévalence de certaines maladies. La réduction des dépenses de santé qui en découle a été évaluée dans le rapport Asterès (2) à 58 millions d’euros pour le traitement de l’asthme et 38 millions d’euros pour celui de l’hypertension artérielle.

 

  1. Rapport de la commission d’enquête sur le coût économique et financier de la pollution de l’air, publié au Journal officiel le 9 juillet 2015.
  2. Rapport Asterès pour l’Unep, 2016.

 

 

POUR LA SANTÉ

 

Pratiquer une activité physique améliore le fonctionnement du cœur et des poumons, entretient la force musculaire, la souplesse, l’équilibre, la coordination et le tonus. Cela augmente aussi le capital osseux, participant ainsi au bon vieillissement des adultes et surtout à la croissance des enfants, qui ont actuellement un inquiétant déficit de mouvements. Les conséquences sont graves : 20 % des jeunes Français de 3 à 17 ans sont en surpoids. Parcs, aires de loisirs, sentiers de découverte et parcours de santé participent à la lutte contre cette pathologie en offrant un cadre agréable pour la promenade, les jeux collectifs et le cyclotourisme.

 

En invitant les citadins à « bouger plus », la nature en ville favorise la vitalité au quotidien et réduit la prévalence de nombreuses maladies, en particulier les douleurs de dos, les infections des voies respiratoires, le diabète de type 2, les risques cardiovasculaires et bien sûr l’obésité. Mais pour tirer ces bienfaits d’une activité physique, il faut qu’elle soit régulière et dure au moins trente minutes d’affilée par jour si c’est de la marche. Un espace vert de proximité est la condition pour y arriver ! Il attire au grand air l’enfant qui fait de la balançoire, l’adolescent qui pratique le skate, l’étudiant qui se prépare au marathon et le cadre qui se rend à vélo au travail.

 

Une forte densité de verdure multiplie par trois l’activité physique des citadins et réduit le risque d’obésité de 40 %. Ellaway et al., 2005

 

Balade tranquille ou sport intense, les impacts sont aussi bénéfiques pour la santé physique que pour l’équilibre psychique. Cadres propices à la détente et à l’apaisement, les parcs et jardins atténuent la dépression et les troubles de l’anxiété. De nombreux travaux scientifiques soulignent l’effet positif de la proximité des plantes et des animaux sur la physiologie et la psychologie humaine. Selon des chercheurs japonais (1), des jeunes qui ont passé du temps en forêt ont une pression sanguine plus faible et un rythme cardiaque plus lent, autant d’indicateurs d’une réduction du stress.

 

Le contact avec des éléments naturels améliore non seulement la santé, mais aussi la concentration et la créativité. Un environnement agréable, entre autres grâce à une forte présence du végétal à l’intérieur et autour des bureaux, fidélise les employés et minimise les absences pour maladie. Une enquête sur l’influence du design biophilique dans l’espace de travail, menée auprès de 3 600 employées en France et dans sept autres pays, a montré que la présence de plantes augmente le sentiment de bien-être de 13 % et la productivité de 8 % (2).

 

  1. Lee, Park et al., 2009. 2. Cooper, 2016.

POUR BIEN VIVRE ENSEMBLE

 

Dans une société́ de plus en plus urbaine, le jardin offre l’occasion de renouer un lien direct avec la terre et de consolider les relations humaines. Alors que les révolutions technologiques modifient notre rapport aux autres et encouragent l’individualisme, la présence de la nature en ville favorise la cohésion sociale. Parcs, aires de loisirs et infrastructures sportives sont des lieux où se côtoient des personnes de toutes les générations, issues de milieux différents et avec des origines géographiques diverses.

 

Les espaces verts assurent un rôle de socialisation essentiel pour les populations fragiles. Les rencontres y sont souvent spontanées : parents discutant sur un banc près d’une aire de jeux, grands-pères se disputant autour d’un cochonnet, passionnés de jardinage s’entraidant dans un potager partagé. L’engouement pour ces jardins collectifs ou communautaires, qui allient citoyenneté et solidarité, illustre le renforcement du sentiment d’appartenance lié aux espaces de nature. Gérés par les riverains, ils soutiennent localement des activités sociales, culturelles ou éducatives avec des publics de tous âges et de tous horizons.

 

85% des Français ont pris en compte la proximité d’un espace vert pour choisir leur quartier d’habitation. Enquête Unep-Ipsos, 2013

 

Un espace vert pédagogique valorisant la biodiversité est un moyen original de susciter des échanges entre des jeunes et des personnes âgées ou en situation de handicap. Les activités ludiques proposées permettent à chacun de participer : ateliers de jardinage, pratiques artistiques, découverte de la faune et la flore, etc. Rien de tel que de faire pousser ensemble des fleurs et des légumes pour tisser des liens entre les générations et construire l'identité d’un quartier. La connaissance de la nature suscite son respect, et les enfants deviennent peu à peu des éco-citoyens, fiers de rapporter à la maison les fraises ou les tomates qu’ils ont plantées, soignées et arrosées. Mettre les mains dans la terre rend heureux et généreux ! Le potager a toujours été un lieu de convivialité́ : les jardiniers échangent volontiers graines, boutures et conseils.

 

Les citadins plébiscitent les espaces verts de proximité : ils préfèrent en effet les quartiers ponctués de petits jardins que ceux qui disposent d’un seul grand parc (1). Par ailleurs, selon plusieurs études nationales, les effets positifs sur la santé seraient significativement plus élevés dans certaines catégories de la population, comme les personnes âgées, les femmes au foyer et les citoyens aux revenus modestes, qui jouissent rarement d’un jardin privatif. Les lieux publics végétalisés contribueraient ainsi à promouvoir l’équité sociale.

 

  1. Rapport Asterès pour l’Unep, 2016.

 

 

POUR LE BIEN-ÊTRE

 

Le plus flagrant des bienfaits du végétal est le bien-être qu’il procure dans le cadre d’activités de loisirs. Bouger au grand air, c’est en effet dynamiser le corps et l’esprit pour mieux supporter les contrariétés de la trépidante vie urbaine. Déjà après une courte marche, le cœur bat plus vite, la respiration est plus profonde, une sensation de détente s’installe. L’activité physique améliore aussi la qualité du sommeil et augmente la résistance à l’effort, pour lutter plus efficacement contre la fatigue. Les espaces naturels, qui permettent à tous de se ressourcer, sont d’ailleurs des éléments déterminants pour le choix du lieu d’habitation.

 

Un espace vert peut aussi avoir des vertus thérapeutiques. De plus en plus d’hôpitaux et de maisons de retraite créent des jardins sensoriels pour accueillir des personnes atteintes d’autisme, de troubles psychiques ou de syndromes démentiels, comme la maladie d’Alzheimer. Quand les souvenirs deviennent de plus en plus flous ou que les repères disparaissent, de petits gestes familiers peuvent aider les patients à garder le moral. Le jardinage les incite à passer du temps à l’extérieur et à communiquer avec les autres. Cette activité motrice les tire de leur apathie, et les aide à se sentir utiles et autonomes.

 

Neuf Français sur dix considèrent qu’il est important de conserver un contact quotidien avec le végétal ! Enquête Unep-Ipsos, 2013

Dans certains établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les résidents peuvent aller à leur rythme dans un espace vert ouvert mais sécurisé pour cultiver des légumes, arroser des fleurs ou cueillir des « simples » pour leurs tisanes. Cette hortithérapie repose entre autres sur la dimension émotionnelle du contact avec la nature. La fierté et l’estime de soi qu’elle procure sont des outils importants pour améliorer la santé mentale.

 

Certains potagers thérapeutiques sont ouverts aux patients, à leur famille et au personnel de l’hôpital, mais aussi aux enfants des écoles voisines, offrant des temps de repos dans le quotidien tout en suscitant des rencontres intergénérationnelles. La maladie d’Alzheimer touche déjà plus de 850 000 personnes en France, mais ce fléau est en forte progression. Les « jardins qui soignent » répondent à un intérêt croissant des citoyens, et participent à la maîtrise des dépenses de santé en réduisant la prise de médicaments.

 

 

POUR L’ATTRACTIVITE URBAINE

 

Les parcs et jardins font l’objet d’une demande sociale particulièrement forte, car ils contribuent aussi bien au divertissement qu’au bien-être et à la santé des citoyens. Selon une étude du Commissariat général au développement durable, qui s’appuie sur un rapport de l’Insee (1), des espaces verts bien entretenus participent davantage à la qualité perçue des quartiers que la densité de commerces ou la présence de transports en commun. L’ampleur de cette tendance est confirmée par les résultats d’enquêtes réalisées pour l’Union nationale des entreprises du paysage : 77% des Français qui ont décidé de vivre à proximité d’un espace vert public disposent déjà d’un jardin privatif, mais il ne suffit pas à satisfaire leurs envies de nature (2).

 

Les services rendus à la collectivité par le végétal sont difficiles à chiffrer, car ils dépendent du contexte social et économique, mais ils sont incontestables. La corrélation entre la présence de la nature en ville et le prix des habitations a été vérifiée sur des exemples concrets. À Angers un appartement implanté à moins de 100 mètres d’un espace vert est vendu environ 1,3 % plus cher qu’un autre par ailleurs comparable. L’influence de la densité de verdure dans un rayon d’un kilomètre y serait également sensible : 10 % de verdure en plus, c’est aussi 1,3 % supplémentaire (3). Une autre étude a montré que le prix d’un logement situé à moins de 500 mètres d’un parc ou de rives aménagées grimpe notablement : un rapprochement de 100 mètres peut représenter 10 000 euros de plus-value (4).

 

À Brest, le prix des appartements à proximité directe d’un espace vert est supérieur de 17 % à celui de logements localisés 100 mètres plus loin. Ahamada et al., 2008

 

La présence d’espaces verts de qualité contribue à l’attrait des villes pour les résidents, mais aussi pour les touristes. L’image de « cité verte » renforce les activités économiques et suscite l’implantation d’entreprises, qui attirent à leur tour de nouveaux habitants. Mais les infrastructures et les espaces publics végétalisés ont un autre avantage : ils contribuent à la création d’emplois locaux à travers la mise en œuvre des aménagements paysagers, leur maintenance et leur gestion.

 

Malgré une demande de plus en plus pressante de la part de la population et la reconnaissance des bénéfices concrets que la collectivité pourrait en retirer, les espaces verts sont encore économiquement sous-valorisés. Espérons que les magnifiques exemples présentés dans cet ouvrage sauront convaincre les décideurs des multiples bienfaits du végétal : pour la transition écologique, pour la qualité de l’air, pour la santé, pour le bien-être, pour le vivre ensemble et pour l’attractivité des villes et des territoires ruraux.

 

  1. Enquête nationale sur le logement, Insee 2006.
  2. Enquêtes Ipsos 2013 et Ifop 2016 pour l’Unep.
  3. Choumert, 2009.
  4. Laille et al., 2013.