Aujourd’hui, matières brutes, vivantes, crues, cellules, molécules, bactéries fermentées, champignons, algues, s’imposent en première ligne pour bâtir le décor du futur.
Lors du premier think thank, Next Design Perspectives organisé à Milan à la fin de l’année dernière, les professionnels s’accordaient à dire qu’après l’ère des machines et du numérique, nous étions entrés dans un âge organique, vivant, où l’on va cultiver des produits au lieu de les fabriquer. En fait, chercheurs et concepteurs composent depuis belle lurette avec la vie des matériaux - tels les algues, le mycélium et les bactéries - et poussent leurs limites pour conjuguer nature et technologie et offrir aux marchés des alternatives, telles que le cuir de mycélium ou les bijoux de laboratoire en accord avec un luxe éthique. [...]
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De Milan à Saint-Étienne, en passant par le Centre Pompidou, tous les spécialistes assurent que lorsque l’on se projette dans le design du futur, il faut désormais étonnamment «composer avec le vivant» et anticiper des développements inédits au lieu de continuer à copier et répliquer la nature. Il s’agit de travailler avec la matière vivante pour «faire pousser» les produits de demain. Et si Philippe Starck invite à s’intéresser de façon pressante au design pour l’espace, il n’en présente pas moins un fauteuil en matière nourrie de pommes avec l’éditeur Cassina ainsi qu’une chaise aérienne pour Kartell réalisée avec «l’intelligence artificielle».[...]