La bioéconomie ou économie du vivant représente un potentiel à la fois économique, environnemental et social. Nous explorons trois exemples de recherches menées dans l'Union européenne qui participent à son essor en fabriquant des produits biosourcés innovants.
Exploiter la nature en la respectant, c'est le principe de la bioéconomie. Ces différents secteurs - agriculture, forêt, agroalimentaire ou chimie du végétal - nourrissent les populations et leur fournissent de l'eau potable et de l'énergie grâce à des méthodes durables. En Europe, la bioéconomie emploie 18 millions de personnes et équivaut à un chiffre d'affaires annuel d'environ 2000 milliards d'euros.
Pour favoriser le développement durable de nos économies, l'Union européenne a investi ces dernières années, près de quatre milliards d'euros dans la recherche. Il faut dire que des retombées immenses sont à la clé grâce à une multitude de produits biosourcés en cours de développement ou déjà commercialisés dont nous vous présentons trois exemples.
Finlande : la pâte à papier dans tous ses états
Première illustration : une usine de produits biosourcés située en Finlande. Sur place, les scientifiques, managers et investisseurs impliqués ont fait le pari de transformer 6,5 millions de m³ de pâte à papier par an sans utiliser le moindre combustible fossile. Et ils ont réussi.[...]
Italie : Des bioplastiques encore plus biodégradables
Autre piste essentielle pour réduire notre dépendance aux combustibles fossiles : produire de plus en plus de bioplastiques qui soient davantage biodégradables et compostables. C'est précisément le but de la technologie expérimentale qui est en cours de mise au point à Novare dans le nord de l'Italie.
La recette des films bioplastiques fabriqués sur place est secrète, mais en voici quelques ingrédients : de l'amidon de maïs, de la cellulose et des huiles végétales.[...]
Norvège : des fibres de cellulose prometteuses
Comment fabriquer avec des troncs d'arbre, un biomatériau innovant destiné à des secteurs aussi divers que la construction automobile, l'industrie des adhésifs et la cosmétique ? Les scientifiques d'une bioraffinerie en Norvège planchent sur la question.
Un million de m³ d'épicéa de Norvège sont transformés sur place chaque année, en cellulose, lignine, bioéthanols et fibres de cellulose. Ces dernières peuvent servir à fabriquer des bioproduits grâce à un procédé appelé "fibrillation".[...]
"La prise de conscience des consommateurs et du public encourage à aller vers quelque chose de plus durable et des produits plus verts et c'est vraiment ce qui motive ces entreprises à s'engager sur cette voie et à mobiliser des ressources pour développer de meilleurs produits," estime-t-il.
De meilleurs produits qui ne devraient pas cesser d'arriver sur le marché d'autant plus que l'Union européenne a prévu d'investir 10 milliards d'euros supplémentaires dans la recherche en matière de bioéconomie d'ici 2027.